Episode 5 : nounou

Entre ne pas savoir quoi faire, et vouloir bien faire… Comment choisir ?

Quand on est mal à l’aise, on se raccroche à ce que l’on connaît. C’est naturel. Souvent perdus face à une personne handicapée, nous sommes nombreux à chercher des réflexes issus de situations déjà vécues. Mais, comme chaque personne est différente, chaque personne handicapée l’est aussi, évidemment. La référence à « quelque chose de connu » n’est donc pas toujours la bonne. Plutôt que de généraliser sur « ce que sont » les personnes handicapées, il est peut-être plus facile de s’attarder un moment sur ce qu’elles ne sont pas ?

  • Les personnes handicapées ne sont pas des enfants, même si, dans leur fauteuil ou par leur taille, certaines peuvent être spatialement « plus basses » que leur(s) interlocuteur(s). Evitons donc les formules du type « ma petite », « ma belle », etc…
  • Les personnes handicapées connaissent des difficultés supplémentaires. Elles ne sont pas pour autant des martyrs. Les messages compassionnels peuvent donc être mal perçus.
  • Le handicap ne fait pas le médecin ! Pas la peine de nous attarder sur nos soucis de santé ou douleurs diverses. Cela ne changera rien au handicap de notre interlocuteur.
  • Même avec une culotte rouge ou un « S » sur la poitrine, une personne handicapée n’est pas un super-héros. Il n’est donc pas indispensable de s’émerveiller : « c’est incroyaaaaaable ce que vous arrivez à faire ». Plus encore au bureau où la personne handicapée voudra éviter les regards suspicieux.
  • Une personne handicapée n’est pas un ange. Comme tout le monde, elle peut être plus ou moins bien lunée. Ou sortir des banalités. C’est la vie. 

(Texte rédigé avec l’aide de Diane, consultante pour la série 2 de J’en crois pas mes yeux)