Série 6, épisode 1 : "Cro Magnon - La Folle Histoire du Monde"

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Série 3, épisode 1 : "Welcome"

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Série 2, épisode 5 : "J\'my connais"

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Episode 5 : j’m y connais

• Peut-on prendre un PV en fauteuil roulant ?

• Pourquoi les rampes d’accès sont-elles plus longues que les escaliers ?
• Dit-on « sa majesté a t’elle bien dormi » à une personne handicapée ?

A savoir

Je sais pas si vous aimez les banalités ? Les français ? Sales, râleurs et tricheurs, … Les anglais, je vous en parle pas, tous des… Et les femmes, dès qu’elles sont deux ensemble… quant aux provinciaux, je vous en parle pas, incapables de …

Vous voyez le genre ?

Les Zandicapés, … et ben, c’est kif kif. Vous pouvez être sûr qu’aucune personne handicapée n’est pareille que votre cousine Berthe. D’abord, parce qu’il y a presque autant de handicaps que de personnes handicapées. Ensuite, parce que chacun va le vivre, le gérer, le subir, … à sa façon, et en fonction de sa situation présente.

Proposer un coup de main à une personne handicapée, c’est bien, mais s’assurer que le coup de main ne se transforme pas en croche pied, c’est indispensable.

Demander avant, parler comme tout le monde, apprendre à conduire, … comme Vinvin dans la série 1, vous allez dire « vous seriez pas un peu chiants, vous les handicapés ? ». Un début de réponse serait sans doute… ils ne sont que des Hommes…

 

L’avis de Diane…

 

Aller plus loin

• Pour vous madame c’est par là, vous allez voir c’est fait pour !

La ville est pleine d’obstacles insoupçonnés à qui n’a jamais expérimenté la situation de handicap, quelque soit le type de handicap. Un interphone inaccessible (trop haut, après une marche, pour une personne malentendante appareillée sans boucle magnétique, ou pour une personne aveugle sans clavier numérique), un revêtement trop irrégulier (pavés, travaux sur le sol), une porte trop lourde (ou avec une poignée peu ergonomique ou un bouton poussoir trop dur), ou encore un chemin dont la coupe est très en pente (« dévers »), peuvent suffire à empêcher une personne handicapée d’accéder à un lieu en cassant un maillon de ce que l’on appelle la chaîne de déplacement. Au-delà d’un nombre de marches ou d’une largeur de porte, il s’agit donc parfois de détails auxquels on n’a auparavant jamais eu l’occasion de prêter attention mais qui sont cruciaux pour l’autonomie de la personne.

La loi demande à ce que le cheminement pour les personnes handicapées soit le même que pour les personnes valides, adapter ce dernier est donc l’action prioritaire sur un bâtiment. Il n’est pas plus agréable pour une personne handicapée que pour quiconque de se retrouver séparée d’un groupe avec lequel elle se déplaçait, de faire tout le tour du pâté de maison avant de rentrer dans un immeuble, de se retrouver dans un monte-charges à poubelles sentant l’urine en remplacement d’un escalier d’honneur, ou d’être séparé de ses collègues ou amis pour passer par les cuisines ou le parking (en outre passer par une rampe de parking est souvent très dangereux étant donné la pente et le revêtement glissant)…le tout étant parfois combiné ! Quand vous prévoyez le trajet pour les personnes handicapées, veillez à ce que tout le monde emprunte le même au final, le cheminement n’a pas à être un chemin « caché » comme si honteux… 

Si le trajet commun n’est pas suffisamment accessible, proposez le cheminement le plus adapté à la personne handicapée, en en discutant avec elle : chemin le plus court, revêtement le moins inconfortable, etc.

Il faut améliorer progressivement l’accessibilité de l’ensemble du cadre bâti (transports, voirie, bâtiments) afin que les personnes handicapées puissent se déplacer, travailler, voir leurs amis et avoir des activités culturelles au même titre que tous les citoyens et en toute autonomie. Tout le monde en profite : personnes âgées, avec valises, poussettes, béquilles, etc. La loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » demande à ce que la France ait rattrapé son retard et soit accessible en 2015.

 

• « Comment elle va ? » Comment s’adresser à une personne handicapée ?

Quand vous vous adressez à une personne handicapée qui est accompagnée d’un aidant (qui pousse le fauteuil roulant, ou qui la guide,…), vous pouvez lui parler directement, en vous adressant à elle sans prendre l’accompagnateur comme un intermédiaire forcé : « Vous avez fait un bon voyage ? ».

Si la personne n’est pas en mesure de s’exprimer directement il sera toujours possible pour l’accompagnateur de vous répondre.

De même, adressez-vous à la personne handicapée « normalement » :

  • elle n’est pas un enfant, même si elle est spatialement « plus bas » que vous : « Comment ça va ma petite ? » a toutes les chances d’être déplacé, surtout en milieu professionnel
  • malgré ses difficultés supplémentaires, elle n’est pas un martyre « Ma pauvre ça n’a pas dû être facile pour vous tout ça » sera plus adapté à des conversations personnelles.
  • elle n’est pas un médecin : « Moi aussi j’ai des problèmes de santé, j’ai mal au genoux droit et à l’orteil gauche, etc. » la réduit à être un spécialiste professionnel du handicap qu’elle n’est peut être pas
  • elle n’est pas un super-héros « C’est incroyable tout ce que vous arrivez à faire malgré cela » est également plus le bienvenu dans des contextes personnels. 
  • elle n’est pas un ange : attendez-vous également à ce qu’elle vous réponde comme tout le monde, y compris des banalités !

Mais nous y reviendrons dans l’épisode 7 et l’épisode 10

 

• Je connais bien votre problème, vous êtes exactement comme ma cousine Machine !

Chaque handicap est différent et est vécu différemment : causes médicales différentes, maladie s’exprimant différemment d’une personne à l’autre, apprentissage de la maladie différents et acceptation plus ou moins forte de son handicap (en fonction de l’âge, de l’entourage, de la nature évolutive de la maladie, du milieu socio-culturel…), etc.

Si vous avez dans votre entourage une personne handicapée, il se peut qu’une autre personne handicapée n’ait pas du tout les mêmes besoins fonctionnels ni les mêmes besoins d’assistance technique ou humaine. Y compris à l’intérieur d’une même famille de « maladie » les adaptations nécessaires peuvent être différentes d’une personne à l’autre.

N’hésitez pas donc à repartir de zéro pour demander à une personne handicapée si elle a besoin d’aide et de quelle aide elle a besoin, au risque sinon d’apporter une aide décalée, au mieux inutile, au pire embarrassante ou dangereuse.