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J’en crois pas mes yeux en tandem

12 juin 2015

Ascension du mont Ventoux par deux entrepreneurs de l’humour responsable, l’un voyant, l’autre aveugle.

Calendrier : 6 mois et 6 jours

Photo officielle ! Guillaume et Jérôme et leur monture

Photo officielle ! Guillaume et Jérôme et leur monture

6 décembre 2014

Poussés (pas trop fort) par leurs proches, dont @vinvin (Cyrille de Lasteyrie), Jérôme Adam et Guillaume Buffet, les deux fondateurs du web programme J’en crois pas mes yeux, se fixent un défi un peu fou : réussir l’ascension le Mont Ventoux en tandem. Un peu plus fou que pour d’autres. Car Jérôme est aveugle. Et Guillaume aussi. Non, on déconne. Guillaume pas. Henri Poulain, réalisateur des 5 séries du programme se propose le jour même pour réaliser le documentaire de l’aventure. Depuis son origine, jusqu’à l’ascension elle-même.

Décembre 2014 :

Team Deafi, Atos, Garmin « prennent la roue » de Guillaume et Jérôme et décident de soutenir le projet. Ils sont rapidement rejoints par L’Agefiph.

Janvier 2015 :

Equipés d’un tandem Cannondale flambant neuf, les deux grimpeurs sont interviewés par Henri Poulain pour le premier « épisode » du documentaire. Grâce à ce témoignage, ils sont rejoints par un peloton de 64 supporters qui co-financent le projet via la plateforme de crowdfunding KissKissBankBank.

Février 2015 :

La Française des Jeux (FDJ) et l’ESSEC complètent le team des sponsors. Matériel, plan d’entraînement, réglages : la « machine » se met en place.

Mars 2015 :

Après 2 mois d’entraînements « anonymes » en individuel (home trainer ou vélo) et à deux sur le tandem, en Vallée de Chevreuse ou à skis et en raquettes dans les Alpes, Jérôme et Guillaume vont pouvoir porter haut les couleurs de l’équipe grâce à leur nouvelle tenue réalisée pour l’occasion.

Second épisode du documentaire lors de la rencontre de Jérôme et Guillaume avec Sébastien Camus, athlète et team manager du Garmin TeamAdenture, qui s’est proposé pour coacher le programme d’entraînement.


Première rencontre Sébastien Camus par JCPMY

Avril 2015 :

L’entraînement passe à la vitesse supérieure ! Guillaume et Jérôme bénéficient d’un suivi médical et d’un bilan sportif (VO2Max, FCMax, test d’effort, …). Qui va permettre à Sébastien de préparer un programme d’entrainement rigoureux et individualisé

Troisième épisode du documentaire, tourné à l’occasion des tests médicaux.

Mai 2015 :

[MàJ 27/5/15] Premier défi au long cours. Mise en condition lors d’une longue virée en tandem de plus de 150 kilomètres et 1300m de dénivelée positive en vallée de Chevreuse et forêt de Rambouillet qui aura permis de tester l’endurance des deux coureurs et d’affiner les réglages. Suivi par l’équipe de tournage pour le quatrième épisode du documentaire.

Poursuite des entraînements.

8 juin 2015 :

Le team s’installe à Malaucène (Mont Ventoux) pour quelques jours d’acclimatation.

12 juin 2015 :

Jour J.

Le team est rejoint par les accompagnateurs et supporters.

Ascension du mont Ventoux depuis Bédoin, après un départ de Malaucène (échauffement Malaucène / Bédoin).

Suivi de l’ascension par Henri Poulain et son équipe. Au sol, via caméras embarquées et drone. Les performances physiques (cardio, puissance, cadence, vitesse, allure, …) sont traquées tout au long de l’aventure grâce aux objets connectés, GPS et caméras embarqués Garmin.

Juillet 2015 : montage du documentaire final.

Septembre 2015 : première projection publique des images inédites du documentaire.

 

Réussir l’ascension du mont Ventoux, impossible pour une personne aveugle ? Pas en tandem !

Réussir l’ascension du mont Ventoux en vélo est un défi un peu fou mais pas exceptionnel. Pas exceptionnel car accessible à beaucoup, à condition d’être entraîné, d’être préparé.

Impossible pour un aveugle ? Pas en tandem.

Pour Guillaume, le tandem, c’est la motivation qui manquait pour aller « chercher ce rêve ».

Pour Jérôme, sans tandem, pas de Ventoux. Avec le tandem, le pari hier impossible devient « juste » un peu dingue.

CoordinationMais attention ! Si le tandem est un moyen extraordinaire de réussir à deux ce qui aurait été impossible seul, c’est aussi l’obligation d’apprendre une parfaite coordination. De découvrir ses complémentarités. Il ne faut pas se mentir : l’un, sans l’autre, sur un tandem, l’ascension est impossible. De même, une mauvaise coordination dans une ascension aussi dure et c’est là encore l’échec garanti. Mais, en cas de coup de mou de l’un, la motivation et le soutien de l’autre sont un atout précieux dans un sport où l’on va puiser une bonne part de son énergie « dans ses tripes ».

Réussir l’ascension à deux, en tandem, c’est réussir à exploiter au plus juste un capital énergie et confiance unique jusqu’au dernier mètre. C’est partager avec justesse chaque seconde de son effort pendant 150 à 180 minutes.

 

Objectif Mont Ventoux : si on n’essaye pas, on est certain de ne pas y arriver.

3 mois pour réunir une équipe et des fonds. 6 mois pour s’entraîner, tout en préservant une vie professionnelle et familiale intense, pour l’un comme pour l’autre. Pas évident ! Mais c’est un choix. C’est aussi une extraordinaire leçon. Sportive, humaine, et… professionnelle.

Réussir l’ascension ? Sans doute beaucoup moins facile que l’idée que l’on s’en fait au départ. Encore plus difficile, une fois que l’on s’est engagé à ne pas poser le pied au sol depuis le point de départ. Coûte que coûte. Semaine après semaine, la tension monte. Les doutes peuvent s’installer. Surtout quand l’un des deux se casse le péroné en plein programme d’entraînement.

Mais, c’est certain, si on n’essaye pas, on ne peut pas y arriver. L’énergie positive partagée dépasse – pour le moment – tout le reste. A nous d’apprendre à la maîtriser. A la partager. A nous apprivoiser l’un l’autre aussi pour découvrir notre point d’équilibre.

Mais, finalement, tout cela ressemble à s’y méprendre à toutes les relations à deux, non ? Nous sommes tout simplement associés dans une aventure que nous nous sommes engagés publiquement à réussir ensemble. Et nous y mettons tous les moyens.

 

Au delà du vélo, des valeurs à partager

Depuis 2010 Guillaume et Jérôme pensent que quand des « communautés » s’opposent, volontairement ou non, rien n’est plus efficace que l’humour pour les rapprocher.

Handicap ? Diversité ? Rions ensemble de nos différences.

Faites l’humour pas la guerre !

Jérôme et Guillaume - © Cyril Bailleul

Jérôme et Guillaume – © Cyril Bailleul

Ces thèmes nous tiennent à cœur. Ils sont les moteurs de nos engagements personnels et professionnels. Le vivre ensemble ne se décrète pas. Ne s’impose pas non plus. Il se construit. Si certains ont qualifié notre démarche « d’arme de construction massive », nous préférons continuer à parler de choses sérieuses sans nous prendre au sérieux. A tenir nos engagements pour nous-mêmes et tant mieux si ceux-ci servent de modèles à d’autres.

Nous sommes plus à l’aise cachés derrière l’humour ( ?) d’une web série ou la légèreté d’une selle de tandem. Si nos résultats deviennent un jour exemplaires, tant mieux. L’un comme l’autre ne souhaitons donner de leçons. A personne. Mais apprendre ensemble, oui, 1000 fois oui !

Voilà pourquoi nous avons accepté de faire de cette aventure à l’origine privée un reportage. C’est aussi parce que nous partageons une vraie confiance avec Henri Poulain que nous nous sentons suffisamment à l’aise pour partager devant une caméra…

Notre prétention avec ce film est sans doute de montrer qu’on peut faire bouger les lignes. Pour donner envie à d’autres, comme nous, d’apprendre à essayer.

C’est d’ailleurs dans cet esprit que cette ascension est devenue un projet collectif. Nous serons accompagnés par tous ceux qui ont souhaité se joindre à nous, en courant, à vélo, en tandem, peu importe, l’essentiel est de tenter l’aventure. Chacun avec ses moyens.

 

Le 12 juin 2015, le Mont Ventoux

Le profil de l'ascension, kilomètre par kilomètreLe Géant de Provence. 1911m. A 60 km au Nord Ouest d’Avignon. Entre Vaucluse (Sommet), Drôme et Alpes de Haute-Provence.

Au pied du Mont Ventoux : deux villages, Malaucène et Bédoin à 300m d’altitude, distants d’une dizaine de kilomètres. A chacun sa route vers le sommet, parmi les plus pentues de France. Plus de 10% en général. 10% c’est le double des montées « sévères » des routes d’Ile-de-France. Ces montées sur lesquelles il est difficile de repartir si l’on s’est arrêté. A 10%, chaque tour de pédale fait mal aux jambes. Et là, il faut tenir. Jusqu’à 1900m. Nous avons choisi d’attaquer le sommet depuis Bédoin, la route réputée comme la plus difficile.

Le Mont Ventoux, c’est aussi l’un des lieux les plus magnifiques… mais inhospitaliers de Provence. Une fois la forêt quittée, le Mont Chauve porte bien son nom. Un désert de cailloux blancs qui réverbèrent le soleil et la chaleur. Sans laisser de place à l’ombre. Une étendue balayée par un mistral qui peut souffler à plus de 90km/h quel que soit le jour de l’année. Accompagné d’une chute des températures qui fera vite oublier la canicule de la vallée.

Pente. Longueur. Absence de zone de répit. Conditions parfois extrêmes. L’ascension du Mont Ventoux ne s’improvise pas. Et si cette dernière est sans doute le « col » (qui n’en est pas un) le plus prisé de la planète cycliste, attirant des passionnés du monde entier, elle laisse aussi nombre d’entre eux, hagards, sur le bord de la route.

 

Jérôme Adam et Guillaume Buffet. Leur engagement commun : aborder des thèmes aussi sérieux que les pentes du mont Ventoux sans trop se prendre au sérieux.

Jérôme Adam (chemise bleue, calvitie) et Guillaume Buffet (chemise à fleurs, calvitie) sur le plateau de HandichatJérôme Adam
Originaire de Champagne, Jérôme est passé par l’école de foot du Stade de Reims avant de perdre la vue à l’âge de 15 ans. Diplômé de Sciences-Po et de l’ESSEC,
il est créateur d’entreprises, conférencier, auteur du livre « Entreprendre avec sa différence », co-producteur de la web-série « J’en crois pas mes yeux » et trésorier du Think Tank « Renaissance Numérique » (regroupant les universitaires et dirigeants de l’internet français pour réfléchir sur la transformation de notre société à l’heure du numérique).

Guillaume Buffet
Guillaume a fondé et dirige le cabinet de conseil en stratégie digitale Les Gentils. Il est co-producteur de J’en crois pas mes yeux avec Jérôme Préside le Think Tank Renaissance Numérique. Il souhaite démontrer que l’on peut efficacement combiner les fonctions de chef d’entreprise et un engagement citoyen fort.
Passionné de vélo – VTT en montagne l’été et vélo de route le reste de l’année – Guillaume a trouvé dans J’en crois pas mes yeux en tandem le moyen d’associer toutes ses passions et engagements. Qui rêverait de mieux ?

 

Comment, pourquoi nous rejoindre ?

Le financement « matériel » de l’ascension est bouclé (achat du vélo, du matériel, de l’équipement, déplacements, …).

Le budget minimal pour le tournage du documentaire est assuré.

Nous sommes donc assurés de pouvoir aller au bout de l’aventure.

Mais cette dernière a pris une dimension qui nous dépasse un peu aujourd’hui. La « professionnalisation » du projet (coach, programme d’entraînement beaucoup plus dense que prévu, suivi médical, achat de matériel supplémentaire comme un home trainer « pro », …), entraine des frais directs et indirects qui dépassent largement le budget initial.

Parallèlement, nombreux sont les supporters qui ont souhaité se joindre à nous pour l’ascension.

Notre bénévolat ne peut dépasser le temps que nous passons personnellement l’un et l’autre à nous entraîner et celui que nous allons consacrer à l’ascension. Il ne nous est pas possible de gérer l’organisation événementielle autour des accompagnants. Nous souhaiterions pouvoir bénéficier des services d’une équipe professionnelle pour gérer cette dimension.

Cela a un coût. Nous ne pouvons le supporter. Nous sommes donc à la recherche de nouveaux partenaires qui permettraient de rendre possible l’ouverture de l’ascension à d’autres équipes. Sans mettre en péril notre propre préparation.

Une place est prévue pour eux sur nos shorts et « cuissards » cyclistes, et bien évidemment dans le documentaire (logo générique, …). Mais aussi potentiellement sur les maillots de ces autres équipes… N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus sur ce second volet de l’aventure et les formes que pourraient trouver ces partenariats.

Pour ceux qui participent à l’ascension

Certains proches ont déjà annoncé leur participation à l’ascension à nos côtés. Ceux qui le souhaitent peuvent les rejoindre, à la condition de prendre en charge leur organisation matérielle (nous rappelons que nous somme bénévoles et devons nous « concentrer » sur notre préparation. Nous n’avons pas le moyens matériels et humains pour vous assister dans l’organisation de votre voyage, désolé !

Vous trouverez ci-dessous une carte avec les principales informations. Celle-ci sera mise à jour au fur et à mesure.

  • « Camp de base » de Jérôme et Guillaume : le Domaine des Tilleuls à Malaucène (Complet – voir ci-dessous pour hébergement sur place)
  • Diner commun le vendredi 12 au soir (lieu à déterminer)
    • Réservation obligatoire pour dîner du 12 juin avant le 29 mai (Agnès SACY – contact@lecomptoirbg.com – 01 46 51 18 63)
  • Arrivée possible : à partir du mardi 9 juin
  • Arrivée recommandée : jeudi 11 juin
  • Ascension : vendredi 12 juin, départ de Malaucène entre 7h30 et 8h00. Départ de Bédoin vers 9h00.
  • Loueur de vélo le plus proche : Ventoux Bikes à Malaucène
  • Pour toute question opérationnelle sur place :